Installé à Houchin dans le Pas-de-Calais, depuis 2009, avec sa mère et son père au sein du GAEC des Sources, Christophe Dissaux a toujours voulu développer l’atelier laitier tout en apportant du confort de travail. Il s’installe à l’époque sur l’exploitation familiale qui ne trayait que 240 000 litres de lait. Il entame alors l’évolution de l’atelier et atteint la production de 360 000 litres de lait avec 40 vaches traites en 2015. Le système vieillissant et la salle de traite 2x4 avec décrochage n’étant plus adaptée aux objectifs, il décide alors de se lancer dans un projet de bâtiment avec traite robotisée. En juillet 2016, le robot est mis en route et rapidement la production laitière monte à 480 000 litres. L’objectif d’ici 2018 est de continuer à faire évoluer le troupeau et d’atteindre les 600 000 litres de lait.
Pourquoi travailler sur le taux protéique ?
« Les taux ont toujours fait partie des objectifs du GAEC des Sources » indique Christophe. « Tout d’abord par la génétique et le choix des taureaux reproducteurs mais aussi en veillant à apporter une ration riche en énergie et diversifiée. » Ensuite, depuis un an environ, sa laiterie a fédéré ses éleveurs autour d’un projet commun : produire du lait riche en taux. Christophe a donc aussitôt demandé l’avis de son technicien Unéal pour explorer les diverses pistes possibles pour améliorer le TP via l’alimentation.
Quelles ont été les pistes alimentaires ?
Comme chacun sait, pour produire du lait riche en taux protéique, il est essentiel d’avoir une ration riche en énergie. Ce premier point est depuis longtemps surveillé au GAEC des Sources avec un objectif : ne pas descendre en dessous des 0.94 UFL/kg de MS dans la ration de base. Les fourrages de qualité que sont le maïs ensilage et le mélange seigle/pois permettent d’assurer un niveau élevé en énergie. Le maïs ensilage apporte de l’amidon de type intestinal favorable au TP. Mais pour aller encore plus loin et diversifier les sources d’énergie Christophe apporte des pulpes sèches pour l’énergie cellulosique et des matières grasses de type saturées. A signaler que la coque de cacaco a été testée : sans succès…
Le critère énergétique étant respecté, le second point a été abordé : la couverture en PDIE et PDIA. Pour ces critères, il faut bien sûr tenir compte des fourrages mais aussi de la qualité des concentrés. Sur ce dernier point, Christophe a fait le choix de travailler en Soja 49. Toutefois, il faut garder en tête qu’il s’agit d’une matière première brute donc variable en valeurs nutritionnelles et qui nécessite une attention particulière pour la minéralisation et la couverture des besoins en oligo-éléments et vitamines. C’est d’ailleurs pour cela, que l’éleveur a fait le choix d’associer au soja un Galaexpert (aliment personnalisé formulé à la carte par son technicien Unéal, cf. tableau ci-dessous).
UFL (g/kg) | 1.12 |
PDIN (g/kg) | 181 |
PDIE (g/kg) | 185 |
PDIA (g/kg) | 136 |
MAT (%) | 20.4 |
Enfin, le dernier critère à prendre en compte pour faire du TP est l’équilibre des acides aminés limitants dans les rations des vaches laitières que sont la Lysine et la Méthionine. Pour atteindre le critère objectif de 3 points de LysDi (Lysine Digestible) pour 1 point de MetDi (Methionine Digestible), une seule solution se présentait : apporter de la méthionine protégée. Pour cet aliment, il travaille sur une base Maïs, Soja, Pulpes sèches et Colza complémentés par un noyau d’oligo-éléments et vitamines, du phosphate monobicalcique, des levures vivantes et un noyau VivActiv’® de chez CCPA qui améliore l’efficacité des amidons et des protéines dans le rumen.
Le choix d’apporter de la méthionine protégée
Le produit proposé par Unéal pour supplémenter une ration en méthionine s’appelle Deltamine. L’apport recommandé est de 50 grammes par vache et par jour. Lors de la mise en place du produit dans la ration en juillet 2016, le GAEC des Sources a suivi ces recommandations et a apporté la totalité de la dose dans la ration de base. Mais rapidement, Christophe a fait le choix d’apporter ce produit à raison de 30 grammes dans la ration distribuée à l’auge puis de complémenter individuellement le reste en fonction du stade de lactation et de la production individuelle.
En effet, il est prouvé que l’apport de méthionine protégée présente des résultats encore plus probants sur les débuts de lactation. Profitant de son robot, le choix a été fait d’incorporer de la méthionine protégée dans l’aliment de production Galaexpert. Ainsi, l’éleveur peut cibler les débuts de lactation pour optimiser son investissement et maximiser la rentabilité du produit. Certains animaux peuvent donc recevoir jusqu’à 80 grammes d’équivalent Deltamine.
Quels ont été les résultats ?
Et Christophe conclut : « Avec Deltamine™ je voulais travailler mon TP et je l’ai amélioré, j’ai également réussi à faire du préventif et à améliorer la santé de mon troupeau ! »
Présentation de l'élevage |
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